dimanche 1 août 2010

VIGNOBLE « CLOS JOSAPHAT »,
sis le long du boulevard Lambermont N° 411, à Schaerbeek.

 L’histoire commence en 1973 quand le Schaerbeekois, Armand ELL, passionné par le vin rêve de devenir vigneron. Roger NOLS, à l’époque, bourgmestre de Schaerbeek, est convaincu par l’enthousiasme d’Armand. Il lui concède l’autorisation d’exploiter une parcelle de terrain juste à côté des serres communales, à quelques encablures du boulevard Lambermont. Armand y plante alors ses premiers pieds de vigne.

Les premières vendanges en 1983

Depuis 1982, les vignes produisent, bon an, mal an, 200 kg de raisin bio dont notre vigneron tire 200 à 300 bouteilles de vin « Clos Josaphat » dans sa propre cave.
Il ne produit que du vin rouge à base de plusieurs cépages : grenache, pinot noir, gamay, merlot et cabernet.
Armand n’utilise pas le moindre pesticide, seulement « l’humus des Templiers », selon une recette découverte dans un vieux grimoire.

Le journal "La Capitale"

Enfin le flacon!


 Chaque année, les vendanges du clos sont largement médiatisées et les édiles communaux, toujours à l’affût d’une opportunité photographique, s’y bousculaient très souriants !
On peut y reconnaître : Bernard CLERFAYT, bourgmestre de Schaerbeek, Michel DE HERDE, échevin de la Propreté et des Espaces verts (pourfendeur dudit vignoble) et Laurette ONKELINX.
En janvier 2010, Armand reçoit une lettre recommandée du Collège schaerbeekois stipulant que l’aventure du « Clos Josaphat » s’arrêtera brusquement après les vendanges d’octobre 2010 !

Tout ça pour créer un « potager bio » destiné aux petits schaerbeekois sans aucun respect pour la passion d’un homme. En effet, Armand n’a jamais bénéficié du moindre subside et effectue des visites commentées de la parcelle à laquelle il voue toute son énergie depuis de nombreuses années. Il ne vend pas sa production mais fait bénéficier ses amis et nos élus de son breuvage !

Ce n’est pourtant pas la place qui manque au parc Josaphat. Le vignoble « Clos Josaphat » ne fait que 3 ares (300 m²) et le parc Josaphat s’étend sur 23 hectares (230.000 m²)…

Vue aérienne du parc Josaphat

Le vignoble (flèche rouge)


En effet, il y a entre autres une belle parcelle laissée en jachère juste à côté du vignoble.
Voilà l’endroit idéal pour y planter choux, salsifis et autres carottes on ne peut plus bio !

Le vignoble "Clos Josaphat"
Et... à côté, un terrain laissé à l'abandon...

Le Collège des Bourgmestre et Echevins de Schaerbeek serait bien avisé de reconsidérer sa décision et autoriser le vignoble « Clos Josaphat » à poursuivre sa vie et à rayonner au bénéfice de la commune et de ses habitants !

Finalement, ne perdons pas de vue (et de mémoire !) que les élections communales auront lieu dans 24 mois…

La Libre Belgique

De Morgen, 25 mai 2010

De Morgen

P'tit Journal - Bruxelles Capitale

L'Instant


Pétition pour le maintien du vignoble schaerbeekois « Clos Josaphat » :
7862.lapetition.be



6 commentaires:

  1. De tout cœur avec vous, cher M. Armand Ell : votre vignoble est un élément essentiel du patrimoine éco-gastronomique de Bruxelles. Même si je comprends aussi et soutiens d'ailleurs activement la création de potagers en ville, pour les enfants et pour les habitants en général, ce ne doit pas être au détriment de votre travail, tout aussi nécessaire, de maintien de ce patrimoine au cœur d'une cité.
    Cordialement,
    Jean-Pierre Jacquet
    Slow Food & Société - Bruxelles

    RépondreSupprimer
  2. Merci d'avoir fait le blog et de répandre la nouvelle. J'ai grandit à côté du parc et y ai passé d'innombrables heures à jouer, et je trouve hautement stupide de vouloir jeter ce pauvre Armand de ce parc pourtant si grand, lui qui n'a fait de mal à personne.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour, j'ai signé la pétition.
    Voici le message que j'ai mis sur ma page Facebook
    Plaidoyer pour Armand Ell
    - Je n’ai jamais rencontré Armand Ell et je le regrette. Je n’ai jamais bu son vin et je le regrette plus encore. Faut-il rappeler que ce monsieur est le pionnier de la culture bio à Bruxelles, qu’il détient sans doute le secret du compost et que l’on venait de très loin admirer ses tomates ? Bien sûr cet octogénaire occupe de manière précaire cette parcelle. Bien sûr l’autorisation lui a été donnée par un bourgmestre que je n’ai jamais su blairer. Mais il y a quelque chose de pourri dans le royaume de l’écologie politique à vouloir arracher une vigne bio de plus de trente ans d’âge - et celui qui la soigne - pour en faire un jardin potager, fût-il bio.

    RépondreSupprimer
  4. J'ai signé la pétition et je vais la relayer.

    Quelle est donc l'origine de cette décision surprenante ? Comment se fait-il qu'elle ait été ainsi annoncée sans préparation ni concertation préalable ?

    Et que s'est-il passé entre janvier et maintenant ? La commune a-t-elle accepté un dialogue ?

    RépondreSupprimer
  5. Continuons le combat : je vous soutiens à ma manière !
    http://reverberes.blogspot.com/2010/08/vin-en-vain.html

    RépondreSupprimer
  6. La bêtise politique fini toujours par être sanctionnée aux élections suivantes !
    J'ai pu apprécier sur RTL hier soir le crétinisme total de cet échevin... Dommage pour les plants de vigne déracinés ! Tenez bon...

    RépondreSupprimer